Horizons

Act. 1 – Paris Design Week : une scène belge

Pour la seconde participation de la galerie à la Paris Design Week, l’exposition « Horizons » et sa programmation spéciale pour la Fashion Week met une nouvelle fois en exergue ce décloisonnement dans l’acte de création.

À partir du 6 septembre, SINOPLE dévoile donc deux nouvelles représentations parmi la jeune garde minimaliste du design belge. Thibeau Scarcériaux et Elias Van Orshaegen rejoignent Charlotte Anne Declercq et Joris Verstrepenparmi les créateurs d’outre-Quiévrain représentés par la galerie. Cette exposition de rentrée témoigne ainsi d’une ouverture orientée vers le Nord et de choix artistiques dont la singularité réaffirme l’esprit des lieux.

Si singulière par son approche de la création, l’école belge se distingue plus qu’aucune par des personnalités affranchies de tout carcan et qui s’offrent la possibilité de briser les frontières dans une pratique à la croisée des chemins. Au- delà d’une simple revendication de liberté, elle emporte avec elle l’affirmation d’un style très marqué par la conceptualité de sa démarche, l’économie du trait, par des volumes sculpturaux en quête d’équilibre, l’utilisation de matériaux sobres réduits à leur plus simple expression et leur nécessaire mise en oeuvre par le créateur lui-même.

Rana van Pellecom, jeune photographe à Anvers, rejoint la proposition avec sa série Primula, du nom du navire sur lequel elle a embarqué pour
y capturer les seuls horizons qui lui étaient perceptibles : les différents visages de l’océan au gré du lever et du coucher du soleil, du changement des passagers.

Act. 2 – Paris Fashion Week : le design d’objet et la mode

Créatrices d’accessoires ou de bijoux, Inès Bressand et Marine Billet participent de ce même mouvement d’ouverture dans leur domaine. À partir du 28 septembre et pendant toute la Fashion week de Paris, la galerie étend l’exposition « Horizons » à la présentation de leurs travaux respectifs, de la mode à l’objet.

Designer, Inès Bressand suit un processus inspiré de la fertilisation croisée des cultures, de l’art et de ses connaissances artisanales. Formée à Eindhoven aux Pays-Bas, sa pratique s’organise entre la création d’accessoires minimaux et éclectiques et la création d’objets sculpturaux en travaillant essentiellement avec des matières élémentaires. L’ « herbe à éléphants » tissée par des artisans vanniers du Ghana puis ennoblie de cuir végétal en France est emblématique de sa démarche qui sera présentée à la galerie, entre sa collection libre et audacieuse de sacs paniers et un ensemble de sculptures fonctionnelles ou sculpturales.

D’abord formée à l’architecture, déjà présentée à la galerie pour ses bijoux contemporains, Marine Billet continue ses explorations des techniques du moulage qui illustrent son travail personnel et au service de la Haute Couture. Qu’il s’agisse de réaliser des pièces à même le corps, de prendre l’empreinte d’éléments architecturaux ou de figer la cire fuyante à la chaleur, toutes ses créations appellent à une illusion reliquaire d’une extrême modernité et sophistication. Pour la galerie, elle signe un ensemble de couverts et d’objets d’art de la table réalisé avec des éléments marins glanés sur les plages de Normandie.