Yves-Vincent Davroux

Dès ses débuts, il envisage la photographie comme un champ d’expérience continuel, et se concentre sur la matière, la déformation, les reflets lumineux, les prismes transparents. 

Depuis 2000,  la musique – électroacoustique, acousmatique, contemporaine – devient très importante dans son processus de travail, et lui permet des installations mêlant photographies – exposées ou projetées – et musique en simultané. 

Ses orientations récentes sont un questionnement sur l’approche du sujet » et de la distance en photographie. En découle une démarche sur l’exploration de nouveaux champs d’expressions, qui rompt définitivement avec un formalisme photographique, en jouant sur les perceptions visuelles généralement de manière immersive, en abordant notamment le flou comme un nouveau champ d’expérimentation à part entière. 

Son rapport à l’image est un parti pris de subjectivité, une possibilité d’ extraire du monde réel des fenêtres visuelles comme le disait André Breton. Ses expériences s’approchent de l’idée d’écriture automatique défendue par l’auteur  et imaginent la transposer à la photographie. Elle est toujours une rencontre avec le hasard et quelque soit le procédé, le matériel ou le sujet, Yves-Vincent Davroux préfère défendre cette notion de faille, de fêlure, qui nous ramène à nos sens, plutôt que de poursuivre une objectivité technique, rationnelle qui laisse peu de place au mystère, à l’imaginaire.