Festival Contributions

Dans ce mythique atelier, totalement intact, entre Montparnasse et Saint-Germain-des-prés, 3 générations habitées par la création se sont succédées. Les arts, l’architecture, le geste et l’esprit s’y sont rencontrés pour donner naissance à des oeuvres majeures, en vitrail ou sculpturales. L’art sacré y a occupé une place à part entière, conférant à l’espace une aura singulière. En fond de cour, dans la lumière du nord, froide et magnifique, il permet de travailler les couleurs sans déformation.

Inspirés par l’âme du lieu, Mariana Chkonia et les fondateurs de Sinople se sont imprégnés des faisceaux lumineux et colorés qui le traversent pour y penser l’autel d’une figure divine absente.
Irida est fille céleste et ailée, servante des Olympiens et personnification de l’arc-en-en-ciel, lien entre la terre et l’éther. Des profondeurs de la mer et des mondes souterrains jusqu’aux cieux, elle, la messagère des dieux, les relie à l’humanité. À l’allure du vent, elle voyage par delà les éléments, elle unit plusieurs territoires qui cependant existent en un seul et même lieu.
Pourtant, son culte est resté mineur dans l’Antiquité.

L’artiste et la galerie lui rendent alors hommage dans un croisement culturel et visuel où les gestes artistiques revisitent avec un élan contemporain les éléments de la nature, des techniques vernaculaires ou des matériaux industriels. Ils donnent corps à des propositions où s’entremêlent structure, minimalisme, et géométrie, messagers de la lumière qu’elles perçoivent ou diffusent.