aura
Fidèle à sa ligne éditoriale, la galerie SINOPLE poursuit l’exploration de thèmes en lien avec l’histoire et l’étymologie du terme avec lequel elle s’est nommée. Il est intimement lié au pèlerinage, aux espaces consacrés.
Pour cette nouvelle proposition «Aura», par le biais de l’oeuvre et de l’objet, c’est donc le sacré, la sacralité et leur interprétation par les artistes et designers qui se dévoilent.
Une âme en toute chose
Religieux ou païens, le rituel et la pratique incantatoire autour de l’objet sont une constante dans le travail de Victor Fleury Ponsin. Inspiré par le phénomène historique ou la tradition, l’artiste construit peu à peu une démarche de laquelle émerge un langage proche d’une pensée sauvage et précieuse qui offre une âme à toute chose, en tout lieu, en tout temps. Sauvage par son approche universaliste, instinctive et étroitement liée à la nature, sa pensée se pare d’atours précieux par l’emploi de formes et techniques empruntées au vocabulaire des arts décoratifs ou liturgiques. Chacune de ses productions, graphique ou sculpturale, évoque avec une force invisible, l’esprit ou la présence, l’aura de ces choses simples qu’il aime à découvrir en forêt, dans les profondeurs de l’océan, dans le récit d’un monument ou dans des coutumes vernaculaires.
Autour de son oeuvre, les artefacts et éléments mobiliers créés par Marine Billet, Studio Corkinho ou Perron et Frères participent de ce mouvement actuel qui convoque le regard pour le diriger vers l’essence des choses ordinaires. Si l’une emprunte à l’architecture parisienne ses éléments oubliés pour les faire renaître sous la forme de parures reliquaires, les autres s’attachent à façonner tantôt la pierre, tantôt le bois ou son écorce sans autre ambition que d’en révéler l’esprit et l’origine.